Libéria
Le chef de l’Etat libérien George Weah entreprend d’honorer ce vendredi deux entraîneurs français : Arsène Wenger et Claude Le Roy. Un acte de reconnaissance pour l’apport de ces deux hommes dans sa carrière de footballeur. Mais cette distinction ne fait pas que des heureux.
L’opposition gronde au Liberia. Elle a du mal à s’expliquer le projet du président George Weah de décerner la plus haute distinction du pays à Arsène Wenger. Ce vendredi, en effet, l’ancien coach d’Arsenal devrait recevoir l’Ordre humanitaire de la rédemption africaine avec le rang de Grand Chevalier. Son collègue Claude Leroy sera également distingué par le chef de l’Etat.
Sauf que, à Monrovia, ces distinctions sont perçues comme des récompenses à des amis personnels du président. “La plus haute distinction de la nation ne peut pas être accordée à quelqu’un qui n’a pas fait quelque chose directement pour le pays”, a déclaré Darius Dillion, un politicien de l’opposition. Une thèse adoubée par son collègue du parti “Economic Freedom Fighters of Liberia” (Combattants de la liberté économique du Liberia) qui évoque quant à lui “une perte de temps”.
Tout au long de sa carrière de footballeur, George Weah n’a cessé d’exprimer sa reconnaissance envers Arsène Wenger et Claude Le Roy. Ces derniers ont apporté un cachet international à la carrière du Libérien. Le Roy a d’abord découvert Weah dans le club camerounais du Tonnerre de Yaoundé à la fin des années 80, avant de le recommander à Wenger.
Un espoir durant la guerre civile
Un fabuleux cursus a dès lors débuté pour le jeune joueur notamment passé par l’AS Monaco, le Paris-Saint Germain ou encore l’AC Milan. Il est devenu le premier et le seul Africain à remporter le titre de joueur mondial de l’année en 1995. Un âge d’or qui a également coïncidé avec la guerre civile au Liberia.
Et justement, pour le gouvernement libérien, c’est sous cet angle qu’il faut voir les choses. Zeogar Wilson, le ministre des Sports du pays, dresse un étroit parallèle entre cette carrière fulgurante et son impact sur la société libérienne alors en situation de guerre.
“Dans le feu de la guerre civile, la seule bonne chose qui soit sortie du Liberia était George Weah et ses prouesses footballistiques”, a déclaré Wilson. “Comment pouvons-nous ne pas honorer ces gars qui l’ont poussé à arriver là où il est arrivé ?”, a-t-il poursuivi.
Elu à la tête du Liberia l’année dernière, soit 15 ans après son entrée en politique, George Weah avait invité Arsène Wenger à son inauguration. Le technicien français n’avait toutefois pas pu effectuer le déplacement à Monrovia.
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